Lectures :
1ère lecture : Dt 18, 15-20
2ème lecture : I Cor 7, 32-35
Évangile : Mc 1, 21-28
Bien chers frères et sœurs,
Ce qui m’étonne parfois chez Jésus, c’est son amour pour le temple, la demeure de Dieu, le symbole de sa présence au milieu des humains. On comprend bien que l’amour de la maison de son Père était sa grande préoccupation (Jn 2, 15). Voilà pourquoi, dès qu’il débarque à Capharnaüm, il se dirige directement, comme à son habitude, à la synagogue.
Il y va pour rencontrer le peuple de Dieu. Ce peuple qui a soif d’une parole qui réconforte. Bien plus, Jésus y va pour enseigner ; pour sortir le peuple de l’ignorance, afin qu’il devienne un peuple éduqué, instruit par l’enseignement divin.
Très vite, le peuple se rend compte de l’originalité de l’enseignement de Jésus. Un enseignement pas comme les autres : son savoir surpasse largement celui de ces gens savants, de ces évangélistes, de ces rabbins célèbres, de ces spécialistes des Écritures que sont les Pharisiens et des scribes.
La Parole qui vient de Dieu n’a pas la même saveur et les mêmes effets que celle des rabbins ou docteurs de la loi. Elle lui est bien supérieure. Et dès ce premier jour, les gens sont surpris par sa Parole : elle n’a rien de comparable à celle de ceux qui rabâchent. Elle est innovante, car ce qu’elle profère remet debout et redonne confiance.
Jésus enseigne avec autorité. C’est-à-dire que son enseignement réchauffe, éclaire et fait grandir ceux qui l’écoutent. Ceci nous renvoi aux paroles du psaume 18, 1-2 qui nous dit : « La loi du Seigneur est parfaite, qui redonne vie ; la charte du Seigneur est sûre, qui rend sages les simples. Les préceptes du Seigneur sont droits, ils réjouissent le cœur ; le commandement du Seigneur est limpide, il clarifie le regard. »
Avant tout, Jésus prend soin d’enseigner. Et c’est seulement après qu’il va s’occuper de l’homme possédé du démon. C’est dire que quand la Parole éclaire le cœur de l’homme, celui-ci peut alors voir clair et reconnaître son impotence. Alors se lève au milieu de la foule, un homme touché par la Parole. Il est atteint au plus profond de lui-même. La Parole de Jésus le dérange, puisqu'il est habité par un esprit impur.
Dans un premier temps, l’homme s’associe à l’esprit impur : « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? … » Mais ensuite il personnalise son discours : « Je sais qui tu es : le Saint de Dieu ». Mais Jésus comprend bien que tout cela ne vient pas de lui : « Tais-toi ! sort de cet homme. ». Et l’homme possédé fut libéré !
Nous avons tous besoin de libération, d’épanouissement, de paix intérieure. Mais pour accueillir ces dons gratuits, il convient de nous tourner de tout cœur vers Celui qui nous dit : « Repentez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle » !
Sébastien Bangandu, a.a.
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