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Ascension du Seigneur B: Loin des yeux, près du cœur!

Photo du rédacteur: Sebastien BanganduSebastien Bangandu

Lectures :


1ere lecture : Ac 1, 1-11

2ème lecture : Ef 4, 1-13

Évangile : Mc 16, 15-20


Bien chers frères et sœurs,



« Il faut cesser de regarder le ciel ! » Jésus s’en va ! Les disciples, médusés, le voient monter vers le ciel. Celui qui les avait choisis, ce Jésus qui les avait aimés, est bien loin de leurs yeux : « Une nuée le déroba à leurs regards. » Alors, faut-il demeurer là, à le contempler ?


Notons avant tout que la tristesse des disciples est tout à fait compréhensible. Car voilà près de trois ans qu’ils vivent avec lui. Un lien fort s’est créé entre Lui et ceux qu’il n’appelle plus ‘serviteurs’, mais ‘amis’ (Jn 15, 15). Inévitablement, ils sentent que ce lien fort va se défaire et ils auront désormais du mal à supporter son absence.


Aussi doivent-ils être préparés à la séparation, au ‘deuil’. Pourtant, cette séparation n’est pas gratuite. Elle est assortie d’une promesse : Jésus a promis de ne pas les laisser orphelins. Il sera avec eux tous les jours, grâce à l’Esprit Saint que le Père leur enverra en son nom.


Certes, la tristesse et la douleur de séparation sont là ! Mais son départ vers le Père doit, dès lors, permettre aux disciples d’aller au-delà d’eux-mêmes, de franchir les limites de l’impossible grâce à l’assistance de l’Esprit, pour devenir passeurs de Dieu, témoins du Christ ressuscité.

Nous avons tellement rêvé du ciel que nous vivons comme des étrangers sur notre propre terre. Toujours le nez en l’air, la tête ailleurs, l’homme vaque à sa propre démence. Eh bien, la montée de Jésus vers le ciel, nous appelle à regagner la terre, à être hommes et femmes de notre temps.


Le message de l’Ascension du Seigneur est bien clair : le chrétien ne doit pas vivre la tête dans les nuages. Il doit avoir ses deux pieds sur terre. Le ciel lui est promis, c’est une réalité à venir. Mais tant qu’il vit encore sur terre, l’humain est appelé à s’imprégner de la réalité terrestre pour préparer son avenir céleste.

Le départ du Christ marque en même temps le démarrage de l’Église. Nous sommes disciples d’une Église en marche, d’une Église en sortie. Nous sommes au service d’une Église sans domicile fixe (Alain Roy). Toujours joyeuse de partager la ‘joie de l’Évangile’. Une Église qui va et va !


Enfin, notre monde est de plus en plus marqué par la mobilité. La montée du Christ au ciel nous met en route. Puisque répondre à l’appel du Christ ne s'arrête pas au petit monde qui est à portée de nos mains. Le Christ, loin de nous inviter à l’installation, nous appelle plutôt à la disponibilité pour la mission sans frontière. Il souligne que nous sommes envoyés ‘à tous les peuples’ et ‘jusqu’à l’extrémité de la terre’. La Bonne Nouvelle est pour tous et toutes, ici et partout.


‘Ah qu’ils sont beaux, sur la montagne, les pas de ceux et celles qui portent la Bonne Nouvelle !’


Sébastien Bangandu Mwanza, a.a.

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