Lectures :
1ère lecture : Job 7, 1-4. 6-7
2ème lecture : I Cor 9, 16-19. 22-23
Évangile : Mc 1, 29-39
Bien chers frères et sœurs,
Jésus est au tout début de son ministère. Et dès les premières heures, son ministère déborde d’activités. Les restrictions de l'observance du sabbat le contraignaient à passer une journée tranquille. Mais mettant la compassion avant la loi, Jésus se laisse émouvoir par la belle-mère de Simon qui était malade et va la visiter.
En entrant dans la maison de Simon, Jésus s’illustre par des gestes simples mais pleins de sens à l’égard de la belle-mère. Jésus aide la femme à se relever et la guérison est immédiate. Rencontrer Jésus aujourd'hui, dans cette posture de proximité amicale, fraternelle et miséricordieuse pour tout être souffrant, c’est expérimenter la venue du Règne de Dieu dans notre monde.
Notons que le verbe « lever », en grec, a le même sens que « ressusciter ». Quand Jésus lève la belle-mère de Simon, il la remet débout, il la réhabilite, il renouvelle ses forces, il la fait revenir à la vie en renouvelant ses forces. La position debout pour le chrétien est la posture du Ressuscité.
Il y a un moment de vérité dans la guérison de la belle-mère de Simon. C’est que lorsque nous sommes guéris d'une maladie, quel que soit le moyen, la tentation est grande de s'offrir un repos mérité. L’attitude de la belle-mère de Pierre nous invite à rentabiliser le moment de la guérison en nous mettant au service de la communauté.
La guérison ainsi que toutes les bontés du Seigneur à notre endroits sont autant de cadeaux que Dieu offre à notre communauté humaine et chrétienne pour la faire grandir et s’épanouir. C’est autant dire que le bien-être de l'Esprit de Dieu que nous avons tous reçu depuis notre baptême implique la volonté de servir.
Et lorsque la guérison de la belle-mère de Simon va faire écho, la ville se presse à la porte de la maison où habite Jésus. Avec une attention sans faille, Jésus se met au service des malades et de ceux qui sont touchés par un esprit mauvais.
Pourtant, le matin, alors qu'il faisait encore très sombre, Jésus se déroba hors de la maison, trouva un lieu désert et se consacra à la prière. Une prière d’action de grâce à son Père qui l’a envoyé servir. C’est ce qui fait la force de Jésus : compter sur son Père ! La prière doit être le socle de la vie du chrétien. Car elle fortifie sa communion avec le Père.
Et alors que tout le monde le cherche, Jésus, évitant de se mettre en vedette, se résout à poursuivre sa mission ailleurs. Car la Bonne Nouvelle doit être annoncée partout. C’est cela qui est essentiel. Malheur à moi, si je n’annonce l’Évangile !
Sébastien Bangandu, a.a.
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