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2ème dimanche de Pâques B: Croire n'est pas simple!

Photo du rédacteur: Sebastien BanganduSebastien Bangandu

Lectures :


1ère lecture : Ac 2, 42-47

2ème lecture : I P 1, 3-9

Évangile :Jn 20, 19-31


Bien chers frères et sœurs,



Le dimanche dernier, jour de Pâques, l’évangile nous faisait part de l’attitude devant le tombeau vide d’un disciple anonyme, désigné seulement comme celui que Jésus aimait. En effet, d’un geste net et spontané, ce disciple voit et croit. Aujourd’hui le même évangéliste nous raconte l’attitude d’un autre disciple, cette fois nommé et surnommé, qui se refuse à croire ‘s’il ne met pas la main’


Le premier disciple a cru sans avoir vu Jésus Christ. Thomas, quant à lui, réclame au préalable une preuve. Deux manières d’exprimer la foi : l’un croit dans le vide, l’autre devant l’évidence. Qui dit mieux ? Et Jésus, par un doux reproche au second, fera l’éloge du premier : ‘Parce que tu me vois, tu crois. Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru’.

La question n’est pas de mesurer le degré de foi de l’un et de l’autre. Elle est bien plus radicalement celle de leur aptitude profonde à croire. On serait tenté de croire que l’autre disciple a la foi du charbonnier alors que Thomas se montre tout simplement incrédule. Notons qu’entre la foi du charbonnier et l’incrédulité, il existe un besoin d'approfondissement et de reprise personnelle.

L’autre disciple croit grâce à son expérience personnelle du Christ, puisqu’il était le disciple que Jésus aimait, son ami intime et personnel. Thomas, par contre, n’accorde aucun crédit aux dires des autres disciples. Sceptique, il veut constater par lui-même. Il veut mettre la main. Il veut aller à la chose-même. Il veut saisir. Il veut prendre pour soi. Il veut en avoir le cœur net. Il veut oser croire par lui-même…

Le côté obscur du doute de Thomas c’est qu’il ne savait voir en Jésus que les traces des blessures. Pour lui, Jésus était un homme au destin bouclé. Il devait demeurer un blessé. Il avait du mal à l’imaginer autrement. Ils ne sont pas rares dans la vie, ceux qui ne savent des autres que les traces de leurs défauts, de leurs déboires, de leurs malheurs. Ils se complaisent à vilipender et se réjouissent des échecs d’autrui.


Mais Jésus est ressuscité par la force de Dieu. Ce Dieu de la vie, qui élève et fait grâce. Ce Dieu qui, de la poussière, retire le pauvre ; du fumier, relève l'indigent, pour les faire asseoir avec les grands, avec les grands de son peuple (Ps 113, 7-8). C’est donc Lui qui a ressuscité Jésus que les hommes ont crucifié. Il est le Dieu de la vie et non de la mort. Il est le Dieu de la victoire !


Enfin, ce passage d’Évangile nous met en face d’un groupe d’hommes timides et apeurés, bloqués dans leur élan de foi. Des gens qui ont du mal à croire et que Jésus doit convaincre et apaiser en leur montrant ses mains et ses mains et son côté. C’est dire que les premiers témoins de la résurrection n’ont donc rien à voir avec un groupe d’exaltés. La réaction de Thomas suffit pour nous en convaincre. Il n’est pas facile de croire. Avec Thomas, nous sommes tous invités à implorer le don de la foi en Celui qui est notre Seigneur et notre Dieu.


Sébastien Bangandu, a.a.

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