La foi est la ferme assurance des choses que l’on espère. Cette ferme assurance est l’expression de l’espérance en Dieu, qui nous fait déjà posséder ce que nous demandons, puisqu’il ne peut pas nous tromper (Hb 11, 1).
Étant donné que la foi est toujours fondée sur les promesses de Dieu, la foi biblique n’a qu’une source unique – la Parole de Dieu : « Ainsi, la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole du Christ » (Rm 10, 17). C’est dire que seule la parole de Dieu peut révéler sa volonté.
Plusieurs fois dans les évangiles, Jésus ne cessait de reprocher à ses disciples leur peu de foi. En fait, vivant avec le Christ, les Apôtres, témoins de sa vie et de ses signes prodigieux, manifestaient pourtant une attitude d’hommes de peu de foi.
De façon générale, notre foi est basée sur les miracles. Nous voulons avant tout voir pour pouvoir croire. « Si vous ne voyez signes et prodiges, vous ne croirez donc jamais ! » (Jn 4, 48). Par contre, une foi mature n’a pas besoin d’évidences extraordinaires pour pouvoir se manifester. Un rien suffit pour la faire éclater. Les saintes écritures sont intarissables à ce sujet.
La femme hémorragique qui a souffert douze années durant, d'une maladie apparemment incurable, ne cherche plus qu’à toucher le vêtement de Jésus pour recouvrer sa santé (Mt 9, 20-22) ; le centurion qui va chercher Jésus pour lui demander de guérir son serviteur, n’a pas besoin de grandes démonstrations de la puissance de Jésus, il ne veut qu'une parole : « …Mais dis seulement une parole ». Il ne demande pas beaucoup ! Seulement une Parole. Parce qu’il sait qu’une Parole de Jésus vaut tout. Elle nous guérit, nous restaure et nous remet débout.
Dans l’Évangile d’aujourd’hui, la femme cananéenne nous donne un exemple de ce qu’est la foi véritable. En effet, un peu comme le pauvre Lazare devant la porte de la maison du riche (Luc 16, 19-31), cette femme, qui portait dans ses entrailles la souffrance de sa fille et animée par une foi audacieuse et tenace, ne va pas céder à l’indifférence que lui manifeste Jésus.
Au contraire, pleine d’assurance, elle fait céder Jésus en lui montrant que le pain de Dieu est généreux. Même ses miettes sont une nourriture pour les plus pauvres, les exclus de la table du Maître. Devant une évidence de foi aussi grande, Jésus ne peut faire autrement que donner ce qui est demandé.
Finalement, Jésus, émerveillé, loue la foi de cette femme venue des terres païennes. Comme quoi, la foi, comme l'avait si bien dit Jésus (Lc 17, 6), si nous l’avions même petite comme un grain de moutarde, nous serions capables de transformer le monde autour de nous. Sortie dévastée de sa maison, elle y est retournée débordante d’allégresse. Seigneur, donne-nous d'expérimenter, malgré le poids des jours, une foi vive !
Sébastien Bangandu, a.a.
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