top of page

La magie du regard!

Photo du rédacteur: Sebastien BanganduSebastien Bangandu

LECTURES

1ère lecture : 1 R 17,10-16 Psaume : Ps 145,5-10 2ème lecture : He 9,24-28 Evangile : Mc 12,41-44


Bien chers frères et sœurs,



Doté d’un sens d’observation légendaire, Jésus aimait bien s’enquérir des mobiles qui orientaient l’agir de ses contemporains. En effet, après avoir fustigé l’hypocrisie des pharisiens impressionnistes, on le voit assis en face de la salle du trésor, observant attentivement ceux et celles qui viennent déposer leur offrande dans le tronc.

Il faut noter en passant que le moment de la quête des offrandes aujourd'hui comme hier est souvent l’occasion propice pour certains d’exhiber leur générosité de façade. Pourtant, au milieu de la foule et de ce fier défilé, Jésus salue la présence remarquée, mais discrète et sincère, d’une veuve et sa pauvre offrande.

Alors que les scribes cherchaient à recevoir, la veuve, elle, se dépouille jusqu’à donner, le cœur sur la main, tout ce qu’elle avait pour vivre. Bien plus, derrière ce geste de l’indigente, transparaît l’attitude même du Fils de Dieu. Bientôt victime outragée par ceux-là même qu’il est venu sauver, il donnera en offrande sa propre vie.


Un regard de vérité


Souvent, le regard de Jésus est un regard qui enchante, humanise et dignifie. Lorsque Jésus fixe quelqu’un, c’est pour dire l’intensité de l’amour, de l’admiration, de la tristesse ou du pardon qu’il ressent pour lui. On se souvient de son regard fixé sur le jeune homme riche (Mc 10, 21), sur Pierre après le reniement (Lc 22, 61), sur la veuve de Naim (Lc 7, 13), etc.

Chez Jésus donc, l’amour et le regard ont partie liée, puisqu’on ne voit bien qu’avec le cœur. Si nous apprenons à voir les autres comme le Seigneur les voit, sans trouble au visage, sans feinte, sans équivoque, notre amour pour eux ainsi que notre désir de les aider grandira.

Le fait de voir les gens riches mettre des grosses sommes dans le tronc n’impressionne pas Jésus. Son regard de vérité va droit au cœur des choses et non à leur apparence (1 Samuel 16, 7). C’est ainsi qu’il voit, dans le geste de la veuve, l’expression d’une générosité sans feinte. Car en offrant tout ce qu’elle avait pour vivre, c’est sa propre personne qu’elle a offerte.


A l’école de la veuve


Jésus nous invite à être comme cette veuve pauvre qui se débarrasse, se défait, pour donner libre cours à son instinct de charité. Elle n’est pas attachée à l’argent. Elle n’est pas esclave de ce métal qui ne doit pas être encombrant pour elle, mais utile parce qu’au service des urgences qu’elle rencontre sur son chemin.


Celui qui donne aux pauvres prête au Seigneur, et le Seigneur le récompensera (Pr 19, 17). Tout geste de solidarité, de générosité, de compassion réalisé au bénéfice du prochain est un investissement au présent avec la confiance que demain s’occuperait de demain.

Nous pouvons le vérifier dans le geste de générosité de la veuve de Sarepta (1ère lecture). En fait, de ce qu’elle a semé ce jour-là, dans la confiance totale, elle a récolté ensuite pour tous les jours de sa vie puisque la farine de son pot et l’huile de sa cruche jamais ne se sont épuisées. (IR 17, 10-16)


Pour conclure, à travers cette page d’Évangile que l’Église propose à notre méditation, Jésus nous invite au détachement des biens passagers de la terre qui, si on ne fait pas attention, obnubilent la vue, et nous éloignent de Dieu et du prochain.


Sébastien Bangandu Mwanza, a.a

93 vues

Posts récents

Voir tout

1件のコメント


alphonserheault
alphonserheault
2021年11月13日

Ce n'est pas la "matérialité" d'un geste, d'un don qui détermine sa grandeur, sa valeur mais la motivation profonde et sincère du donateur! Comme le disait la petite Thérèse:" Ramasser une épingle à terre par pur amour gratuit peut convertir une âme" (Citation de mémoire dans mes mots)

いいね!

© 2020-2024   Sébastien Bangandu Mwanza. Crée avec Wix.com

bottom of page