Il y a une vraie foi chrétienne dans nos villages !

La Semaine Sainte passée a connu la participation active de plusieurs religieux et laïcs assomptionnistes de la Région Assomptionniste du Mexique. En effet, plusieurs religieux de nos trois communautés assomptionnistes ont séjourné dans différentes paroisses des États de Puebla et Veracruz pour partager la joie de l'Evangile. La devise de notre mission était : " Que tous soient un, pour que le monde croie ".

Personnellement et en tant que groupe, nous étions motivés par l’invitation que nous avait lancée l’abbé Enrique Tlaseca Carbajal, curé de Santo Tomas de Aquino, dans la municipalité de Tlapanalá, dans l'État de Puebla. La paroisse compte plus de dix chapelles. Nous étions une équipe de 15 missionnaires répartis en quatre équipes. Nous desservions les chapelles de Calmeca, Coatepec et Tepexco. Nous sommes arrivés à Calmeca pendant la saison sèche, partiellement nuageuse et très chaude.

La première tâche consistait à visiter les familles et à prier avec elles. Cela nous a permis de nous immerger dans la réalité concrète et diverse des gens. Ensuite, nous les avons encouragés à participer activement aux activités de rencontre, de formation et d'amusement, sans oublier celles propres à la Semaine Sainte, en l’occurrence la liturgie de la Passion de notre Seigneur Jésus-Christ, le chemin de croix, les rosaires et les processions, entre autres.

J'ai été impressionné de voir les gens recharger les batteries de leur âme avec une heure de chapelet dès cinq heures du matin, puis sortir ensemble dans le village pour visiter les malades, saluer les familles et les inviter aux activités proposées par l'équipe missionnaire. Et nos pieds, baignés par les derniers rayons du soleil couchant et fatigués d'avoir marché presque toute la journée, allaient s'endormir en paix.

Nous avons côtoyé des personnes merveilleuses et généreuses. Ils nous ont ouvert leurs maisons pour partager avec eux leur vie quotidienne, leurs repas, leurs doutes, leurs peines, leurs joies ainsi que leurs espoirs. Le peu qu'ils ont, ils vous le donnent le cœur sur la main et ils éprouvent une joie immense en vous le donnant.

En réalité, le Christ est présent à travers tous ces gestes simples et fraternels. Il est présent dans la personne qui vous offre un verre de boisson sucrée ; dans celui qui sacrifie son temps pour vous conduire d'une chapelle à l'autre ; dans les tortillas chaudes, fraîchement préparées et délicieuses avec lesquelles on vous accueille pour le déjeuner ; dans la foi de centaines de personnes qui veulent se confesser ou parler à un prêtre ; dans les églises pleines de monde tous les jours parce qu'elles peuvent avoir, grâce à la présence du prêtre, la messe quotidienne...

Plus qu'un temps d'activité, notre présence en tant que missionnaires a signifié beaucoup dans les villages, dans le sens où elle a eu un impact positif au sein de la communauté. Car en fin de compte, ils aperçoivent une Église encore vivante et jeune, grâce à la présence massive de jeunes et d'enfants qui continuent de croire et d’avoir la foi en Jésus-Christ. La simple présence des missionnaires touche le cœur.

Je crois que partir en mission est une meilleure façon de vivre la Semaine Sainte, car cela permet de découvrir de nouvelles communautés et, par conséquent, de nouvelles façons de célébrer, d'exprimer la foi chrétienne, d'être Église. C'est enfin retourner chez soi, ou plutôt à l'ordinaire, et apprendre à tout apprécier. C'est enfin mettre en pratique l'adage selon lequel "il y a plus de joie à donner qu'à recevoir" (Ac 20, 35).

Sébastien Bangandu Mwanza, a.a.