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Ah ces pasteurs !

LECTURES

1ère lecture : Ac 13, 14 ; 43-52

Psaume : Ps 99,1-3.5

2ème lecture : Ap 7, 9.14-17

Évangile : Jn 10, 27-30


Bien chers frères et sœurs,


Aujourd’hui, il est courant d’entendre parler de ‘berger’, évangéliste, ‘pasteur’, ou encore ‘oint de Dieu’… Toutes ces dénominations font référence à des témoins, des guides, des personnes responsables des communautés chrétiennes.

Logiquement, Jésus, en tant que responsable de l’Église, est, lui aussi pasteur. Mais pourquoi lui veut se mettre en exergue, en se nommant ‘bon pasteur’ ? En quoi est-il différent des autres bergers et pasteurs que nous connaissons ?


Eh bien, les réponses à ces questions sont à chercher dans le texte même de l’évangile qui nous est proposé en ce 4e dimanche de Pâques, appelé aussi ‘Journée mondiale de prière pour les vocations’.

Une voix qui porte


D’abord, Jésus est le bon berger parce qu’Il est une voix et une Parole. Il est le verbe de Dieu. En effet, nous vivons dans un monde où les moyens de communications sont devenus extrêmement puissants et envahissants. Nous nous retrouvons devant une kyrielle de voix qu’il nous faut savoir distinguer la voix du Bon Pasteur des autres voix qui ne font que nous embrouiller.

La voix de Dieu, c’est ce qui nous guide, ce qui nous entraîne, ce qui nous console, ce qui nous appelle et nous interpelle. Quand on a l’habitude de lire la Bible, on finit par reconnaître instinctivement la voix inimitable de Dieu qui nous parle.

Les Écritures sont, en effet, l’instrument par excellence qui nous permet de nous abreuver à la source du salut (Ps 36, 9), car, comme l’écrit Saint Jérôme, « l’ignorer les Écritures, c’est l’ignorer le Christ ».


Il connaît ses brebis


Une personne, ou mieux un ami qui te connaît bien, peut facilement savoir de quoi tu as besoin. Il peut même aller jusqu’à deviner tes nécessités sans que tu ne sois obligé de lui en parler. Pour Dieu c’est encore plus vrai, car c’est lui qui nous a fait : « Avant que je t'aie formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais. Avant que tu ne sois sorti de son sein, je t'avais consacré... » (Jr 1, 5-6).

Il connaît nos joies, nos problèmes, nos besoins, nos forces, nos faiblesses, nos douleurs, nos inquiétudes, nos chagrins, nos maladies. Il entend nos prières. En temps opportun et à sa manière, il y répond. Cette connaissance profonde de l’humain lui permet d’en prendre profondément soin.


Ses brebis le suivent


La brebis est un animal fragile qui a besoin de délicatesse, de tendresse, de protection et de bienveillance. Jésus est ce berger magnanime et attentionné qui prend soin de ses brebis. Voilà pourquoi elles le suivent puisqu’il sait prendre soin d’elles. Bien plus, Il leur donne la vie éternelle (Jn 10, 10).


Alors que nos pasteurs terrestres s’évertuent parfois à exploiter ceux et celles qui sont à leur charge, Jésus, lui, se dessaisit de sa vie au bénéfice de ses brebis. Le berger, pour nous, n’est pas seulement une voix qui nous interpelle ; c’est une main qui nous tient et qui nous protège.


Enfin, dans notre monde aux multiples voix et voies, la vigilance doit être de mise. Une voix qui rejoint notre être profond et nous éveille à la vraie vie, voilà la voix du Bon Pasteur. Elle est enracinée au plus profond de notre être : « Oui, la parole est toute proche de toi, elle est dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu puisses lui obéir » (Dt 30, 14).


Et si nous ne savons pas l'écouter, nous vaquerons à notre propre démence et serons à la merci de toutes sortes d’idéologies obscures.

Sébastien Bangandu Mwanza, a.a.

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