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Assomption de Marie B: Honneur à maman!

Photo du rédacteur: Sebastien BanganduSebastien Bangandu

LECTURES

1ère lecture : Ap 11, 19a; 12,1 -6a. 10ab

Ps 44, 9. 10-11. 15

2ème lecture : 1 Cor 15,20-27a

Évangile : Lc 1,39-56


Bien chers frères et sœurs,



Dieu en tant que Souverain, pouvait se décider de venir au monde en grand triomphe. Mais il a préféré prendre corps dans le sein d’une jeune fille. Il a donc jeté son dévolu sur Marie, humble fille de Nazareth, pour être la mère de son fils. Marie a accepté de coopérer à la mission salvatrice de Dieu en disant : « oui ! » à la volonté du Père (Luc 1,38).


Cette disponibilité de Marie fait d’elle un être exceptionnel que l’Église universelle célèbre à travers la solennité de l’Assomption. En effet, à travers l’Assomption de Marie, Dieu a voulu préserver de la dégradation du tombeau le corps de celle qui a porté son propre fils, auteur de la vie (cf. Préface de l’Assomption). Avec Marie, Dieu nous élèvera, il nous fera vivre auprès de lui pour toujours, corps et âme.

Servir avec empressement


Il est bien rare que l’évangile nous présente Marie comme empressée, agitée. De nature humble, Marie est une femme posée, pondérée dans ses attitudes et dans actions. Pourquoi dans l’Évangile de la visitation Marie court-elle avec empressement vers la Judée, jusqu’à Ein Kerem, un petit village situé à l’ouest de Jérusalem ? Pourquoi n’a-t-elle pas peur d’effectuer seule ce voyage aussi périlleux ?

Eh bien, cela ne dépend plus de Marie. C’est la joie de rencontrer et de se mettre au service de sa cousine qui la pousse. Car évangéliser, c'est avant tout un chemin de visitation, un chemin d’ouverture à l'autre, de rencontre. Bien souvent, évangéliser commence quand je me laisse interpeler par le visage de l’autre (E. Levinas). Quand je me mets à son écoute.

Et très vite, l'évangélisateur réalise que ce que l'autre porte au plus profond de lui-même, c'est Celui que nous voulons lui annoncer. Et quand la joie de l’Évangile nous habite, elle dissipe en nous la peur et fortifie notre désir de servir Dieu et les autres.


Savoir s’émerveiller !


L’émerveillement n’est pas donné à tout le monde. C’est un art de vivre qui nous fait voir le beau qui se cache au cœur des choses. Voyez comme Élisabeth s’émerveille de la venue de Marie. Elle aurait pu l’accueillir de manière ordinaire, comme un dû d’une jeune cousine qui fait son devoir. Mais loin de là ! Pour Élisabeth, en effet, c’est sans nul doute la mère de son Seigneur qui l’honore à travers cette visite.

C’est dire que Dieu habite nos rencontres, même les plus empressées, les plus mouvementées, les plus impromptues. Il est là, au cœur de nos vies. Il nous faut peut-être avoir l’audace de nous interroger : « Est-il possible pour moi aujourd’hui de vivre une rencontre avec mon frère ou ma sœur, alors que le temps me presse ?»


Partager sa foi


La foi en Dieu n’est pas une propriété privée. Elle est la preuve que Dieu est à l’œuvre dans nos vies. Marie, après avoir reçu de l’ange de Dieu la révélation qu’elle sera la mère de l’Emmanuel, avait besoin d’en parler à quelqu’un, puisqu’un tel message a une densité telle que personne ne peut le garder pour lui seul (Jr 20, 9). Aussi, il a fallu qu’une parole humaine donne à cet événement sa dimension de contenu de foi.

Et c’est à partir de ce partage avec sa cousine aînée que Marie comprendra qu’elle n’est pas le jeu d’une illusion ou d’un fantasme, mais que c’est vraiment l’œuvre de Dieu qui s’accomplit en elle. L’enfant qu’elle porte est le Sauveur, comme Élisabeth le lui affirme (Lc 1, 43). Voilà pourquoi le chant de louange de Marie peut alors se déployer.


C’est à travers le partage, le discernement sur nos mouvements intérieurs, sur nos expériences, sur nos activités quotidiennes que nous découvrons peu à peu le chemin que Dieu trace dans notre histoire personnelle et communautaire.


Enfin, l’exultation de Marie, c’est la joie de toute personne qui rend grâce pour tous les bienfaits reçus du Seigneur. Dieu se souvient toujours de nous, du fait qu’il a un projet pour chacun de nous. Dans nos moments de doute, d’abattement, d’incertitude, nous sommes invités à nous souvenir de la fidélité de Dieu à ses promesses. Alors, affermis par la mémoire des dons reçus, nous pourrons, comme Marie, nous mettre en route pour proclamer les merveilles de Dieu.

Sébastien Bangandu Mwanza, a.a.

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