LECTURES
1ère lecture : Is 50,4-7
Psaume : Ps 21,8-9.17-20.22-24
2ème lecture : Ph 2,6-11
Évangile : Lc 19,28-40
Bien chers frères et sœurs,
Aimer jusqu’au bout n’est pas simple. Il faut avoir le courage, la passion. Car ceux et celles que nous devons aimer n’en sont pas toujours dignes. Jésus connaît parfaitement la fragilité de l’amour humain. Il savait que la foule allait le rejeter ; que Pierre allait le renier ; que Juda allait le trahir et que les autres disciples prendraient la fuite au moment le plus terrible de sa vie.
Cependant, il va décider de les aimer jusqu’au bout et de mourir sur la croix pour l’humanité toute entière. L’amour de Jésus n’est pas conditionné par nos belles qualités ou même nos défauts. Il nous a aimés le premier alors que nous vivions dans la rébellion (1 Jn 4, 19).
L’expérience du bon larron, le seul canonisé de nos évangiles, nous démontre qu’il n’est jamais tard pour faire l’expérience de l’amour miséricordieux de Dieu ! Cette miséricorde est sans limite et ne peut se mesurer que dans la gratuité du don de Dieu. Ce qui faisait dire à saint Bernard de Clairvaux : « La raison d’aimer Dieu, c’est Dieu même ; la mesure de l’aimer, c’est de l’aimer sans mesure ».
On ne le dira jamais assez, l’amour c’est l’abrégé de toutes les lois, le signe par excellence auquel se reconnaît le disciple authentique du Christ. Persécuté ou triomphant, rejeté ou acclamé, le disciple du Christ n’est fidèle à sa mission que lorsqu’il est réellement au service de l’amour.
La passion du Christ nous révèle que tout être humain, malgré ses fragilités, est digne de l’amour miséricordieux de Dieu. Jésus nous connaît parfaitement et malgré nos défauts, nos faiblesses, nos manquements, il continue de nous aimer.
Enfin, la force du témoignage de Jésus-Christ se situe au niveau du lien qu’il établit entre l’amour et le sacrifice. On ne peut vraiment aimer que dans la mesure où l’on est capable de sacrifice : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jn 15, 13).
Seigneur Jésus, à travers ta passion et ta mort sur la croix, tu nous révèles la miséricorde du Père qui, sans se lasser nous offre son amour et son pardon. Enracine nos cœurs dans cet amour miséricordieux du Père.
Tu nous demandes d’aimer comme toi, jusqu’au bout, dans l’humilité, la patience, la compréhension et le respect. Ces paroles sont dures à entendre, en plus d’être exigeantes. Comment les mettre en pratique, si toi-même ne nous viens pas en aide ?
Sébastien Bangandu Mwanza, a.a.
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