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4e dimanche de Pâques B : Pasteur, un métier ou une charge?

Photo du rédacteur: Sebastien BanganduSebastien Bangandu

Dernière mise à jour : 25 avr. 2021

Lectures :


1ère lecture : Ac 4,8-12

2ème lecture : 1 Jn 3, 1-2

Évangile : Jn 10, 11-18


Bien chers frères et sœurs,



L’image du pasteur, du berger, du guide, est fréquente dans nos sociétés. Tous ces noms désignent une même réalité. Les "pasteurs !" Ils sont tellement légion dans le monde que ce vocable nous est devenu très familier.


C’était aussi le cas à l’époque de Jésus. En effet, il ne se passait pas un seul jour sans que l’on voie le pasteur avec ses brebis. De temps à autres, on les voyait traverser la ville de Jérusalem en quête de nouveaux pâturages.

Par ailleurs, cette image est appliquée aux gouvernants, aux dirigeants des peuples, les invitant à prendre soin de ceux et celles dont ils ont la charge, à assurer leur bien-être, leur sécurité, les moyens de survie, à les défendre contre des éventuels ennemis.

D’une façon générale, les bergers étaient des hommes exigeants, passionnés, plus ou moins compétents dans leur métier. Seulement voilà, quand débarquait le loup à la porte de la bergerie, ils étaient les premiers à prendre fuite, privilégiant leur intérêt et leur sécurité personnels. Et pour leur part, les prophètes ont, à plusieurs reprises, reproché aux gouvernants d’Israël de faillir à leur mission de pasteurs.

Pour Dieu, l’avenir des brebis sera assuré par le Berger, le vrai, qui sera capable de sacrifier sa vie pour elles : « Je susciterai pour le mettre à leur tête, un pasteur qui les fera paître » (Ez 34, 23). Jésus, c’est ce modèle de berger qui, face au danger, ne fuira pas comme un mercenaire. Tel un soldat digne de ce nom, il préférera mourir à son poste !


Et lorsqu’il dit : « Je suis le bon pasteur », ce n’est pas anodin du tout. Il sait de quoi il parle. Pour lui, chaque brebis est un trésor. Elle a du prix à ses yeux. Voilà pourquoi il n’hésite pas à abandonner tout le troupeau fidèle pour se pencher sur la brebis malade, fugueuse ou perdue. Pour lui, l’amour du pasteur n’est pas la chasse gardée des seules brebis de l’enclos.


En disant : « Je suis le bon pasteur », Jésus affirme que nous lui appartenons. Et puisque nous lui appartenons, il prend notre défense face aux dangers et face aux attaques de l’ennemi. Dès lors, dans les combats, les épreuves, l’adversité, nous ne sommes pas seuls. Bien plus, Jésus nous connaît personnellement. Il est une voix qui nous est familière et qui nous rejoint au plus profond de nous-mêmes.

En ce dimanche du Bon Pasteur, Jésus nous invite à ne pas travailler uniquement pour nos intérêts personnels et égoïstes. Aussi nous met-il en garde contre tout ce qui pourrait nous arracher à lui et nous disperser. Il est devant nous comme une porte toujours grande ouverte. Il nous reçoit pour la fraction du pain et nous envoie pour l'aventure apostolique et le risque du témoignage.

Ne dis pas : « Je suis un enfant. Car tu iras vers tous ceux auprès de qui je t’enverrai, et tu diras tout ce que je t’ordonnerai » (Jr 1, 7).


Esprit du Père et du Fils, associe-nous à ton élan missionnaire !


Sébastien Bangandu Mwanza, a.a.

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