LECTURES
1ère lecture : Sg 2, 12. 17-20
Ps Ps 53,3-5.7b.6.8
2ème lecture : Jc 3, 16-4, 3
Évangile : Mc 9, 30-37
Bien chers frères et sœurs,
Le voilà de nouveau en route ! Passionné du Règne de Dieu, Jésus traverse la Galilée, discrètement, tout en prenant du temps pour enseigner ses disciples. Chemin faisant, mais plus encore ‘à la maison’, ‘assis’, précise Marc, Jésus profite de ce moment d’intimité et de formation, à l’écart, pour les préparer à affronter l’avenir avec sérénité.
En effet, Jésus vient de leur annoncer sa Passion, en expliquant qu’il va bientôt être crucifié à Jérusalem, ville qui tue les prophètes. C’est le prix qu’il va payer à cause de sa fidélité à la volonté du Père. On est frappé par la brièveté de son message et l’émoi qu’il provoque dans le cœur de ses paisibles disciples. Comprenons l’émotion des disciples.
L’attrait du pouvoir
Mais la chose est encore plus grave pour ses disciples, car derrière le dos de Jésus, ils discutaient pour savoir qui était le plus grand parmi eux. Tel est l’être humain. Il est naturellement attiré par le pouvoir et la grandeur. Visiblement, l’idée d’un Messie qui devra souffrir et puis mourir ne les enchante pas.
La volonté d’être le plus grand, le plus puissant, le plus efficace, le meilleur, est une préoccupation qui ne date pas d’aujourd’hui. Au moment où Jésus entrevoit sa Passion prochaine et tâche de faire comprendre à ses disciples ce qui l’attend, ces derniers sont plutôt obnubilés par la folie des grandeurs. Les disciples, en effet, ont du mal à comprendre ce que Jésus essaie de leur dire. Un véritable fossé les sépare de leur Maître !
Le modèle c’est l’enfant
En fin pédagogue, Jésus prend un enfant et le place alors au milieu des disciples. Rappelons que dans le monde oriental, l’enfant compte peu. En conséquence, le fait de faire venir un enfant est un geste de haute portée prophétique, où Jésus joint le geste à la parole. Un geste fort, au travers duquel Jésus nous apprend à recevoir plus qu’à dominer ; à accueillir plus qu’à maîtriser, à s’émerveiller plutôt qu’à se rassurer.
Être comme un enfant c’est servir dans la simplicité et l'humilité (Ps 130). Le Seigneur nous invite à faire du ménage dans nos idées et nos routines, à rentrer dans notre maison intérieure pour y découvrir nos valeurs, écouter sa douce voix qui appelle à prendre la route de la mission pour porter Jésus au monde.
Une mission difficile
Être disciple n’est pas simple. C’est bien un combat, un chemin parfois sinueux, qui attend toute personne qui veut marcher à la suite du Christ (Lc 9, 23). Ce combat nous porte à la dernière place. Car le dernier n’a jamais le choix, puisqu’il doit se contenter de prendre ce qui reste.
Nous sommes invités à ne pas abandonner le chemin de la justice (1ère lecture) et de la sagesse qui vient de Dieu (2ème lecture). Enfin, seul ce réflexe de l’humilité et du service, nous permettra, tout au long de notre vie, d’accueillir chaque personne comme frère et sœur de Jésus.
Sébastien Bangandu Mwanza, a.a.
Comments