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19e dimanche ordinaire B: Lève-toi et mange!

Photo du rédacteur: Sebastien BanganduSebastien Bangandu

LECTURES


1ère lecture : 1 Rois 19, 4-8

Ps 33, 2-3. 4-5

2ème lecture : Éphésiens 4, 30 – 5, 2

Évangile : Jn 6, 41-51


Bien chers frères et soeurs,


Depuis trois dimanches déjà, l’église nous propose de méditer sur le chapitre six de l’évangile de Jean. Il s’agit d’un très long chapitre, qui commence par la multiplication des pains. Cette scène se poursuit par des discours de Jésus, adressés tour à tour à la foule, à ses disciples, aux chefs religieux.

En effet, on assiste à un véritable dialogue des sourds entre Jésus et ses interlocuteurs. Ces derniers ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, alors que Jésus va au-delà des choses, en profondeur. C’est donc bien toujours le problème de l’identité de Jésus qui est au coeur des discussions. Pour les juifs, en effet, Jésus c’est le fils de Joseph et de Marie. Ils ne veulent pas sortir de leurs perspectives humaines pour voir en ce jeune homme de Nazareth, l’image véritable du Père.

Et donc, si Jésus n’est qu’un homme, il est hors de question de croire qu’il est le pain descendu du ciel. Au fait, croire en Jésus-Christ, pain vivant descendu du ciel, c’est d’abord et surtout s’éveiller à la conscience d’un Dieu qui se fait don pour que nous puissions vivre. Mais pour y arriver, il nous faut faire du chemin, un chemin de foi, comme ce fut le cas pour le prophète Élie et les enfants d’Israël.

La foi en Jésus s’inscrit dans le don du Père céleste. Par son seul savoir, par ses propres capacités, aucune personne, si intelligente soit-elle, ne peut accéder au mystère du Fils qui donne vie. Pour l’évangéliste Jean, la foi est un don qui favorise l’écoute du Père et la rencontre avec le Fils qu’il a envoyé.

L'image du chemin illustre bien la situation de l'humain ici sur terre. Ce pèlerin de l’Inconnu, en marche vers sa demeure véritable, a besoin d’une autre sorte de nourriture. Le Christ nous trace déjà la voie en étant lui-même le chemin et le pain de la route (Jn 14, 6). Et cette route n’est autre que celle où le Christ s’unit à chacun et chacune de nous à travers sa parole et son pain.

Par ailleurs, nous connaîssons tous l’importance de la nourriture dans la vie des humains. Elle fourni l’energie qui donne vitalite à notre corps et lui permet de demeurer en vie. Bien plus, elle apporte tous les nutriments nécessaires au bon fonctionnement de notre corps. Tout cela peut expliquer les efforts des humains pour une alimentation saine et convenable. Mais une chose est vraie: les nourritures terrestres n’arrivent jamais à combler la faim et à étancher la soit de l’humain.

En fait, si la nourriture est indispensable à l’existence humaine, Jésus veut se servir de cette réalité pour nous montrer qu’il est l’être indispensable en dehors duquel l’humain ne peut se réaliser effectivement. L’allusion faite au pain du désert montre bien la finalité d’une existence qui se contente de survivre. Jésus lui, est venu pour que nous ayons la vie et que nous l’ayons en abondance (Jn 10, 10).

Enfin, c’est dans la docilité de la foi qu’il est possible d’accéder à la présence de ce Dieu qui, depuis toujours, nourrit ses enfants. La marche vers l’Horeb, realisée par le prophete Elie, est l’expérience décisive d’une foi fragile et des épreuves qui jalonnent notre existence quotidienne. Prions pour que nous soyons toujours capables de voir au-delà du visible et que la recherche des nourritures terrestres éveille en nos cœurs la soif de Dieu.

Sébastien Bangandu Mwanza, a.a

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