LECTURES
1ère lecture : Jr. 23, 1-6
Ps 22, 1-3a. 3b-4. 5. 6
2ème lecture : Ep 2, 13-18
Évangile : Mc 6, 30-34.
Bien chers frères et sœurs,
Le dimanche passé, nous étions témoins de l’envoi en mission des disciples par Jésus. Ce dimanche, nous assistons au retour des Apôtres. Ils sont dans l'euphorie du succès de leur mission. Ils ont tellement de choses à raconter et de sentiments à partager avec Jésus. Et autour d’eux, une foule immense qui les presse, à tel point qu’ils n’ont même pas le temps de se nourrir. Jésus les entraîne à l’écart pour prendre un temps de répit : "Reposez-vous un peu !"
Le repos est nécessaire
Ce détail nous rappelle à l’urgence de la mission et au devoir d’être tout au service des autres. Apporter la parole qui console, le geste qui guérit et agir ainsi au nom de Jésus, tout cela prime sur le bien-être du missionnaire et sur son repos. Mais Jésus invite surtout à s’éloigner de la foule, à se détourner de l’éclat de la gloire humaine, à se mettre de côté, à l'écart, pour se refaire…
On le sait, le stress, la foule, les demandes et sollicitations intempestives peuvent épuiser, déconcentrer, démoraliser. Il est important de ne pas se laisser emporter par l'activisme, l’excès de zèle apostolique. De temps en temps, un moment de repos est nécessaire.
Mais attention ! Il ne s’agit pas d’un repos banal ou d’une simple détente où l’on oublie tout souci et toute peine. Se reposer, c'est oser s'en remettre à Dieu, pour l’écouter et pour lui confier tous nos soucis et préoccupations. « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous donnerai le repos» (Mt 11,28).
Dieu est toujours à l’œuvre
Remarquez que le travail continue, alors que les disciples s’en vont se reposer. Jésus continue de travailler : « Il les instruisit longuement », dit l’évangile, car « ils étaient comme des brebis qui n’ont pas de berger. » Le repos, pourtant indispensable, et dont les disciples jouissent pour le moment, lui ne le trouvera que plus tard...
Sachons que l’œuvre de Dieu a commencé avant nous et qu’elle poursuivra son bonhomme de chemin même après nous. Sa réalisation ne dépend pas de nous, quelles que soient nos capacités humaines, spirituelles ou apostoliques. Ce n’est pas mon repos ni mes vacances qui vont arrêter l’œuvre de Dieu (Jn 5, 17). Nous ne sommes que des serviteurs, mais surtout des serviteurs inutiles, parce qu’à travers notre activité apostolique, c'est toujours Dieu qui continue d’agir.
Besoin de bons bergers
Le berger n’est pas un flatteur qui vit aux dépends de ceux et celles qui l’écoutent. Il n’est pas non plus un guide qui vend au prix fort ses bénédictions aux fidèles (1 P 5, 2-3). Le ministère pastoral est, essentiellement, une vie sacrifiée à l’autel du troupeau. Le souci du troupeau, c’est-à-dire du peuple de Dieu, est primordial pour tout berger, puisque le troupeau, c’est sa seule richesse.
En définitive, Jésus, qui sacrifie son temps de repos pour se mettre au service d’une foule assoiffée de Parole et de pain, fait figure de berger authentique, de bon pasteur. C’est dire que même au beau milieu de nos vacances et de nos moments de répit, il se peut que nous soyons dérangés. Comme à Pierre, Jésus nous invite à prendre ses brebis si vraiment nous l’aimons (Jn 21, 15). Soyons amis et témoins du Christ !
Sébastien Bangandu Mwanza, a.a.
En ce moment, je me repose dans le coeur de Dieu puisque que je fais ma retraite annuelle. Je donne donc primauté à la Parole de Dieu pour vivre une vie de communion en solidarité avec mes soeurs, les gens qui m'entourent et le monde entier. Je m'émerveille de l'oeuvre de l'Esprit-Saint et j'en rends grâce à Dieu.
"Se reposer, c'est oser s'en remettre à Dieu, pour l’écouter et pour lui confier tous nos soucis..." et discerner si nous nous impliquons trop dans notre travail pour différentes raisons comme recherche de gratifications de l'entourage ou simplement une forme d'évasion, de fuite devant certains problèmes existentiels....Plus facile souvent de régler les problèmes des autres que les siens!